Ça y est.
Vendredi dernier, j’ai raccroché le costume de Sganarelle définitivement[1]. Sganarelle, mon camarade, je te garde une place au chaud dans ma besace. Tiraillé entre ton désir d’amender ce maître si fascinant et tellement indéfendable et la tentation de l’accompagner dans ses frasques. Sgana, intellectuel sans outil, qui veut raisonner, se prend les pieds dedans et ne renonce jamais. Je ne suis pas inquiet pour toi, mon camarade Laurent[2] saura te donner vie avec sa bouffonerie à lui et la gravité qu’il faut là où il la faut…
Et moi ? Je vais, dès ce soir, revêtir l’habit du maître, carnasser en chemise de dentelles, séduire sans pitié, mépriser la foi des charbonniers et défier le ciel jusqu’à l’issue fatale… Parce que mourir deux fois par semaine d’un coup de bûche ne me suffisait pas, faut croire, on en met une troisième !
Si vous voulez me voir méchant, c’est désormais tous les vendredis à 20 heures 30, à l’Espace Marais !