Parmi les nombreux trucs « spéciaux » de ce spectacle, il y en a un qui est très nouveau pour moi. J’ai déjà dit ici que j’étais, disons, sensible à ce texte. Et il m’a été confirmé que je n’étais pas seul dans ce cas. Je réalise tout soudain que ce sera la première fois.
Sous mes airs austères de tragédien Shakespearien, en effet, j’ai jusqu’ici plutôt fait rire. Parfois touché, un peu. Mais je n’ai jamais dramaté, n’en déplaise à @matoo, et humidifier les yeux des gens est un truc que je me demande quel effet ça peut faire.
Un peu inquiétant, aussi. Si personne ne verse une goutte, on saura qu’on a raté notre coup. La terra incognita de ces yeux mouillés (et que je risque fort d’apercevoir) m’inquiète un peu, je l’avoue.
Il n’y a, bien sûr, pas que ça ! Un des grands plaisirs de cette œuvre-là étant de mêler hardiment bouffonnerie, souffle épique, drame, tragédie, romance…
Jeudi, je commence à mourir
Ah et puis je ne suis jamais mort en scène, non plus… mais déjà à l’écran… mais je vous dirai pas dans quoi[1]… et ça aussi, ça devrait être intéressant.
On a programmé ce jeudi une partie de l’Acte V, du moment, je crois, de l’arrivée de Cyrano, jusqu’au retour de Ragueneau et Le Bret. Tête à tête avec Roxane. Lire cette lettre… rien qu’à saisir ces mots, un frisson me traverse. On en reparlera, je pense.
À bientôt les aminches et… VIVE LE THÉÂTRE !
(ah ! ça fait du bien de crier un coup)
Note
[1] il y aura bien un lecteur facétieux pour aller à la pêche aux casseroles